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Construction en bois

Marché

Maturité

Économies de CO2

Coûts

TECHNOLOGIE

Utiliser le bois pour construire ne date pas d’hier: c’est un des plus anciens matériaux de construction. Le bois s’est cependant fait voler la vedette au 19ème siècle lorsque furent inventés le béton armé et l’acier de structure qui présentèrent des propriétés structurelles largement supérieures. Aujourd’hui, il tient sa revanche avec l’invention des techniques du lamellé-collé, mais surtout du lamellé-croisé (ou Cross-Laminated Timber, CLT).

 

Inventé dans les années 1990 en Autriche et en Allemagne, la technique du CLT consiste à superposer perpendiculairement des lamelles de bois et à les relier entre elles à l’aide d’adhésifs structuraux. Cela donne des panneaux pouvant atteindre une vingtaine de mètres de longueur. Alors que le bois était traditionnellement utilisé pour la construction de maisons, il est maintenant candidat à la construction de véritables gratte-ciels. Ce n’est probablement que le début, car en plus de présenter des avantages pratiques et opérationnels, le bois comme matériau de construction est une solution majeure au problème du réchauffement climatique. D’abord, parce que les alternatives du béton et de l’acier sont parmi les plus gros pollueurs de la planète, mais également grâce au fait qu’utiliser du bois dans un bâtiment encapsule le carbone que l’arbre a capturé en poussant - élément qui serait relâché dans l’atmosphère si le bois était brûlé ou pourrissait naturellement. De plus, le bois est cinq fois plus léger que le béton et permet de gagner du temps sur les chantiers grâce aux éléments préfabriqués en atelier.

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Schéma du bois lamellé-criosé

(Source: Ebrary)

ANALYSE

Si les grands bâtiments faits de bois ne sont pas encore monnaie courante, il en existe déjà plusieurs dans le monde. En Suisse, les constructions en bois représentent environ 12 à 15% de l’environnement bâti et plusieurs projets, dont une tour d’une hauteur de 100 mètres à Winterthour - la plus haute du monde en bois - font parler d’eux.

 

Toutefois, la perception trompeuse du bois comme un matériau inflammable et moins solide reste une importante barrière. De plus, les constructions en bois nécessitent environ 10% d’acier pour les connexions, ainsi qu’un faible pourcentage de colle. Les pertes au moment de la fabrication sont aussi importantes, mais celles-ci peuvent être réutilisées comme pellets ainsi que comme matériaux isolants. Enfin, au niveau des coûts, on estime aujourd’hui qu’une construction en bois est environ 10% plus cher que les alternatives classiques.

 

Toutefois, le potentiel du bois comme matériel durable en Suisse est immense car la forêt suisse grandit naturellement chaque jour de l’équivalent de quinze terrains de foot, ce qui permettrait donc d’utiliser les vieux arbres qui arrivent à maturité pour construire, sans pour autant diminuer la surface totale de forêt.

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